Comme tous les vélos, scooters et petites voitures, mon vélomobile est facilement caché à côté des voitures qui "dominent la route". Est-ce un problème ? Assurément ! Et pourtant... le problème est fondamentalement ailleurs...
Imaginons la situation suivante : vous roulez en ville et une personne apparaît subitement devant vos roues ! Catastrophe ! Faute d'avoir pu freiner à temps, c'est l'accident ! Qui est responsable ? C'est vous ! Même si vous trouvez toutes les excuses du monde (nuit, pluie, buée, brouillard, déconcentration, assoupissement, réglage de votre auto-radio, éternuement, malaise...) et même en disant : "on ne vous voyait pas", ça ne change rien : vous venez de percuter quelqu'un. Ce jour là, si vos roues sont celles d'un monospace ou un 4x4, je ne donne pas cher de la personne percutée. Par contre, si vos roues sont celles d'un vélo, vous vous féliciterez d'avoir choisi un véhicule justement moins dangereux. Vous en serez quitte pour une bonne frayeur et quelques égratignures... et la personne percutée sera peut être encore vivante !
Partant de ce constat, j'ai choisi de rouler au maximum avec un engin léger plutôt qu'avec ma voiture. Mais, n'ayant pas envie de me faire écraser, j'essaie de me rendre le plus visible possible compte tenu de ma taille :
Pour être visible, je dispose...
- d'une carrosserie blanche (2m85 de long, 80 cm de large, 90 cm de haut).
- de clignotants et de warnings.
- de très bons éclairages allumés de jour comme de nuit.
- un système qui me permet de faire des appels de phare.
- des bandes réfléchissantes un peu partout sur la carrosserie.
- d'une sonnette et d'un klaxon électrique un peu puissant pour attirer l'attention si besoin.
C'est déjà mieux qu'un simple vélo !
Pour rester visible en ville :
Je peux rouler à 45km/h sur le plat si besoin (ce que je ne peux pas faire en vélo droit). Ça me permet de rester dans le flux et les voitures n'ont alors plus vraiment intérêt à me doubler ni à me coller. Et ça change tout pour ma sécurité et pour ma visibilité ! Je peux me comporter comme une voiture, me décaler au milieu de la route sans embêter les voitures derrière moi, laisser une distance de sécurité avec les voitures garées sur le côté de la route et éviter les portières qui s'ouvrent juste devant mes roues. Je peux m'arranger pour que les conducteurs m'aient toujours à l'oeil dans leur rétro. Je double rarement les files de voitures (ni par la droite, ni par la gauche). Si possible, j'évite les parkings, et j'évite de me retrouver derrière un monospace qui ne peut rien voir quand il recule...
En campagne :
Ma vitesse fait que l'on me double moins souvent, et quand je me fais doubler, les voitures se décalent très nettement sur la voie de gauche. Je n'ai jamais été frôlé jusqu'à présent. Comparativement, en vélo droit, sur ces mêmes trajets, je me fais très souvent frôlé par les voitures... La différence est nette. Je me sens bien plus en sécurité quand je roule en vélomobile et j'ai vraiment l'impression d'être vu.
Alors bien sûr, on me reprochera toujours d'être trop bas et certaines situations font que je suis peu visible. C'est le cas sur les parkings (les voitures récentes sont toutes plus hautes que les modèles précédents et les conducteurs ne voient plus grand chose quand ils reculent par exemple). Je redouble donc de prudence dans ces zones là...